De l’art de faire des économies sur le dos des plus fragiles !

Rédigé le 03/05/2024


Le déficit public de la France a dérapé et les prévisions de croissance sont revues à la baisse. Ce sont 10 milliards d’euros d’économies dès cette année que Bercy recherche et plus de 20 milliards pour 2025.

Et pour ce faire, quoi de plus simple que de faire des économies sur le dos des plus fragiles.

C’est donc une 5ème réforme de l’assurance chômage qui est en gestation pour diminuer les droits des demandeurs d’emplois. La logique gouvernementale défend le fait qu’avec un système plus dur cela règlerait le problème du plein emploi. Ce que de nombreuses études économiques contestent, la question du retour à l’emploi étant bien plus complexe : niveau de formation, offre d’emplois et lieu géographique correspondant au lieu de vie des demandeurs d’emplois, freins périphériques (logement, mobilité, garde d’enfants)…

La mise en place d’un reste à charge de 100 euros pour le CPF dès le 1er mai pénalisera les plus fragiles et est à l’opposé de l’esprit de la loi de 2018 sur l’accès à tous à la formation professionnelle. Par ailleurs, la fin de l’aide exceptionnelle pour les contrats de professionnalisation, sans évaluation, est regrettable, car c’est un dispositif d’alternance performant pour les jeunes éloignés de l’emploi.

Le choix du gouvernement est donc de faire contribuer les plus faibles pour épargner les plus forts, car malheureusement, il n’y a pas de volonté de taxer les plus grosses fortunes qui pourraient contribuer plus au regard de leur “reste à vivre”.

 

                                                           Vanessa Jereb, Secrétaire générale adjointe

 


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