Le moral des salariés poursuit sa chute : l’indice global recule à 5,2 sur 10, son plus bas niveau depuis cinq mois. Sentiment d’être mal payé (4,7/10), avenir professionnel incertain (4,7/10) et perspectives de carrière très faibles (3,9/10) : les indicateurs témoignent d’un climat de travail marqué par la désillusion.
Un système de santé en crise
Dans le même temps, l’inquiétude vis-à-vis du système de santé atteint un niveau critique. Deux salariés sur trois (66 %) estiment qu’il fonctionne mal, un jugement partagé dans toutes les catégories sociales, sauf chez les plus hauts revenus. Pire encore, 53 % des salariés déclarent avoir récemment renoncé à des soins, un chiffre qui grimpe à plus de 70 % chez les plus modestes. Délais d’attente, absence de praticiens disponibles, reste à charge élevé : les obstacles s'accumulent.
51% des interrogés craignent qu’il faudra que chacun paie davantage pour sa santé à l’avenir. Mais 71% de ces mêmes interrogés considèrent que ce n’est pas une bonne idée.
Les mutuelles, censées amortir ces difficultés, sont elles aussi pointées du doigt par 51 % des salariés, notamment les fonctionnaires de catégorie B et C.
Des attentes vis-à-vis de la santé
Face à cette double crise – sociale et sanitaire – les salariés expriment des attentes claires : 80 % demandent une meilleure prise en charge de la santé mentale et 83 % refusent que seuls les cas graves soient pris en charge. L’avenir du modèle social français est en jeu. Il est urgent de restaurer un accès universel aux soins, de garantir la qualité de la protection complémentaire et de redonner aux salariés les moyens de se projeter dans un travail digne.
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*Sondage Cluster 17, sur un échantillon de 1007 salariés en activité, représentatif de la population active française